Picasso Picabia, la peinture au défi // Expo

Il est temps que le poisson Marcel vous présente l’exposition temporaire du moment au Musée Granet à Aix-en-Provence car elle se termine (déjà !) le 23 septembre. « Picasso/Picabia – la peinture au défi ». Dépêchez-vous, il ne vous reste que quelques semaines ! Et pour ceux qui préfèrent « l’image qui bouge », l’agité du bocal vous a préparé une petite visite virtuelle en début d’article 😉

L’expo

Cette exposition temporaire du musée Granet s’inscrit dans le cycle « Picasso et la Méditerranée 2017-2019 » construit avec le musée national Picasso. Elle sera présentée en octobre à Barcelone (ce sera un moment fort car c’est dans cette ville que les deux artistes se sont rencontrés et de là que Picasso est parti à Paris).

Une centaine de personnes ont travaillé pendant 3 ans pour la préparer. 150 oeuvres (peintures, dessins, photographies archives) sont présentées, prêtées par des fonds privés et publics dont le musée national Picasso.

Visite virtuelle de l’exposition 😉

C’est la première fois que Picasso et Picabia sont associés dans une exposition en miroir. Deux figures phares de la modernité, moins éloignés qu’il ne semble de prime abord.

En effet, premier point commun : ils sont unis par des origines méridionales communes, Pablo Picasso était espagnol (ça, tout le monde le sait) et Francis Picabia était français, de père hispano-cubain. Ils ont peint d’ailleurs un certain nombre de tableaux avec des thématiques hispaniques.

Deuxième point commun : ce sont un peu des « rebelles » qui ont expérimenté des choses dans le domaine de l’art. Ils se sont affranchis de l’idée même de style – « cette soi-disant marque « unique » du créateur dans l’art occidental ». « Avec Picasso et Picabia, les métamorphoses de soi sont érigées en mode de vie ». Et ils détestaient les critiques d’art.

Troisième point commun, ils aimaient peindre des nus et les déformations des corps ainsi que réaliser des collages avec des objets en reliefs (allumettes, pièces de monnaie).

La guitare de Picasso répond au tableau « danse de Saint-Guy » de Picabia. La danse représente ce qu’est la peinture : des ficelles (ficelles du métier), du vide, des titres, une signature. Tableaux très étonnants, inspirés du dadaïsme.

Quatrième point commun, un détail que l’on découvre au fil de l’exposition, ils collectionnaient tous les deux les cartes postales.

L’exposition ne veut pas être une simple juxtaposition d’oeuvres mais elle souhaite « mettre de côté un peu ces deux artistes » en posant deux questions, fils conducteurs de l’expo : qu’est ce que la peinture moderne ? Est-elle morte ?

Lors de la visite guidée, on apprend que Picasso était le précurseur du cubisme mais que Picabia a introduit le mouvement, le temps, la temporalité (la vitesse était sa passion).

L’avis du poisson

Marcel a aimé découvrir le parallèle et les différences de ces deux artistes, l’un archi connu, l’autre moins (l’agité ne connaissait que très peu Picabia et il a trouvé intéressant d’en apprendre plus sur lui). Encore une fois, et comme il vous le dit souvent, une visite guidée est toujours plus parlante et permet d’avoir toutes les clés. Si vous le pouvez, privilégiez-la 😉

Ce jour-là, visite guidée par le directeur du Musée Granet, Bruno Ely.

Et vous, avez-vous visité cette expo ? Allez-vous le faire avant la fin ?

Merci au Musée Granet pour la visite en avant-première. Bien que Marcel ait été invité, il reste toutefois entièrement libre de ses propos, comme toujours.

Une réflexion sur “Picasso Picabia, la peinture au défi // Expo

Laisser un petit mot (cela fera plaisir à Marcel)