Hier soir, le poisson Marcel a assisté à la dernière création du chorégraphe Angelin Preljocaj au Grand Théâtre de Provence à Aix : « La Fresque (L’Extraordinaire Aventure) ». Le poisson a adoré. Il vous explique pourquoi.
Petit rappel du propos du spectacle
« Reprenant la trame d’un conte chinois, « La Fresque » signe le retour d’Angelin Preljocaj à l’exploration des contes. (…) Cette fois, c’est le monde fantastique du conte chinois que le chorégraphe a choisi de découvrir, avec La Fresque (L’Extraordinaire Aventure), mettant en scène et en danse l’errance de deux voyageurs et la rencontre avec un amour surnaturel… Intitulé « La peinture sur le mur », le conte joue sur le pouvoir de l’art pictural. La jeune fille dont le héros s’éprend est à l’origine une image, peinte sur une fresque et qui s’en affranchit pour vivre une autre brève histoire. »
Avant que le poisson développe son avis, sachez qu’il a adoré ce spectacle !
Il vous conseille de courir aller le voir ! Il vous reste ce soir, vendredi 23 septembre à 20h30 et demain, samedi 24 septembre à 15h. Sinon, il sera également au Théâtre La Criée en Juin 2017 : les 14, 15, 16 et 17 !
Si vous parvenez à avoir des places (dépêchez-vous de réserver 😉 ), ne lisez pas ce qui suit pour ne pas être « spoilé » 😉 Ce serait dommage de se gâcher la découverte !
Pour les autres, voici ce que vous allez rater.
L’avis de Marcel
L’agité du bocal avait très peur d’être déçu car il l’avait l’eau à la bouche depuis des mois à l’idée de découvrir cette nouvelle création. Les quelques jours précédents le spectacle, il a d’ailleurs évité de lire les nombreuses critiques, positives, parues ici et là après la Première ainsi que les photographies du spectacle pour ne pas se faire de (mauvaises) illusions. Qu’il a eu raison !
Inspirée d’un conte chinois, cette nouvelle création promettait de « plonger le spectateur dans un monde fantastique ». Le poisson s’attendait naturellement, comme dans les précédents spectacles du chorégraphe, « Blanche-Neige » et « Les Nuits », à des décors sobres mais conséquents, à des costumes aux couleurs et aux motifs asiatiques et à des lumières remplies de couleurs. Hé bien, pas du tout ! Quelle surprise ! Marcel ne s’attendait pas du tout à ça mais qu’est-ce que cela fonctionne bien !

© Jean-Claude Carbone
Tout d’abord, les costumes sont très simples, loin de l’extravagance (pas dans un sens péjoratif hein) de « Blanche-Neige ». Des robes volantes fluides pour les filles dans la plupart des tableaux, des pantalons noirs et débardeurs marrons pour les garçons également dans la plupart des tableaux.
Ensuite, les décors sont extrêmement minimalistes puisqu’ils se contentent d’un simple carré au milieu du plateau dans certains tableaux et d’une rampe descendante pour l’avant-dernière scène. Il y a beaucoup de jeux avec les rideaux qui s’ouvrent et qui se ferment, délimitant l’espace scénique et chorégraphique. Des images de fils (cheveux ?) en mouvement et en noir et blanc qui s’entrecroisent sont projetés sur des toiles de tulle tendues.

Cette scène avec ce travail sur les cheveux et leurs mouvements : wouahou ! © Jean-Claude Carbone
La musique de Nicolas Godin du groupe Air est géniale ! Elle se marie très bien au spectacle. On passe de moments très doux et très lents à des rythmes très rapides de guitares électriques, violoncelles et percussions. Vraiment jouissif !
Et enfin, les lumières. Vous le savez, c’est très important aux yeux globuleux du poisson. Contrairement à ce à quoi il s’attendait, elle était extrêmement sobre, quasi uniquement jouant entre le noir et le blanc. Les non-connaisseurs pourraient penser qu’elle est simple et vraiment pas travaillée alors que c’est tout le contraire ! C’est très difficile de jouer la sobriété en lumière et les nuances sont toujours très travaillées. Il y a également beaucoup de jeux d’ombres et ça, Marcel adore !

© Jean-Claude Carbone
La danse. Toute cette sobriété et ce style épuré ne font que mettre en lumière et sublimer la danse, le travail chorégraphique très précis et très recherché de Preljocaj. Vraiment, ce qu’il ressort de cette création, c’est bien ça. Les pas sont magnifiques ! Et qu’est-ce que c’est bon ! Certains tableaux sont des petits moments de grâce. Pour tout vous avouer, Paulette qui accompagnait Marcel ce soir-là, n’est pas vraiment fan de danse habituellement et Marcel avait peur qu’elle s’ennuie. Et en fait, elle a beaucoup aimé le spectacle ! Justement pour son côté très dansé ! Comme quoi, le controversé Preljocaj n’en finit pas de faire des adeptes ! 🙂

© Jean-Claude Carbone
Bref, vous l’aurez compris : aucune fausse note pour cette création ! Même si « Les Nuits » restent pour Marcel THE SPECTACLE DE DANSE TANT ADORÉ, il peut dire que « La Fresque » arrive très vite derrière son classement !
Pour les malchanceux qui ne pourraient découvrir cette sublime création, vous pouvez (un peu) vous consoler en regardent le reportage de Zibeline qui montre quelques rapides morceaux de certains tableaux :
wouahhhh! dommage que j’ai raté ça ! que d’éloges ! et moi qui connais bien le poisson je me dis que ce devait etre vraiment Fantastique car tu n’as trouvé aucune fausse notre même pas au niveau de la lumière 😉 merci pour ton retour on essaiera de ne pas le rater la prochaine fois.
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Oui, ça l’était !! Tu peux rattraper le coup à la Criée en Juin prochain (et c’est moins cher qu’au GTP en plus 😉 )
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